L’histoire et la confédération viennent à la rescousse de la presse… à Paris.
C’est à l’initiative de l’ambassadeur de Suisse auprès de l’Unesco, Jean-Frédéric Jauslin, que s’ouvre ce jeudi l’exposition La presse en liberté dans le Hall Ségur de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Une centaine de Unes originales, posées sur des répliques de kiosques « 1900 », refont vivre la « presse papier » à l’heure où les défis numériques destabilisent nombre de titres. L’idée de Jean-Frédéric Jauslin – soutenue par la Confrérie des Compagnons de Gutenberg dont le chapitre helvétique se réunira le 27 avril prochain à Genève (avec le soutien du grope Ringier, propriétaire du Temps) – a d’abord surpris dans une institution où le soucis du consensus et du compromis ne fait pas toujours bon ménage avec la confrontation médiatique.
Mais l’histoire et le patrimoine, domaines de prédilection de l’Unesco, ont fait la différence. Les originaux des journaux exposés seront présentés dans une sorte de « cabinet des curiosités ». Ils proviennent des collections Alain SCHOTT et Joseph BOSCH, ainsi que de la Bibliothèque Nationale Suisse (BN) et de la collection du Centre INternational de la Caricature, du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel (France). L’idée de l’exposition est de créer, durant une semaine, un lieu et un moment pour permettre aux diplomates, aux spécialistes et au grand public d’échanger autour de cette question de la liberté d’expression. (…) Un café de la presse invitera, tout au long de la semaine, les visiteurs à échanger autour d’un café, sur l’impact de l’information au travers des journaux.